Santiago du Chili

(Du 5 au 9 décembre 2012 )

Comment ne pas avoir une petite larme à l’œil en arrivant dans la dernière ville de ce grand voyage, ce tour du monde comme dirait l’autre alors qu’on est même pas allé partout. Les comptes ne sont pas encore établis dans le détail, mais comme on a fait à peut près une note de blog par ville, Santiago doit être la 150ème ville du voyage. Une autre info pour les fans de statistiques : avec 107 semaines de voyage c’est plus de 20ans d’avance de congés qui ont été pris sur le travailleur moyen… Aurions nous été pires que gourmands ? Aurait-il fallu attendre l’age d’être trop fatigué pour le faire ?

C’est un dernier bus longue distance, au départ de Mendoza (Argentine), qui nous dépose à Santiago. Près de 8h de transfert dont 3h à attendre à la frontière. Le métro de Santiago est bien moderne. Station Villa de Chilé, nous passons un coup de file à Christian qui passera en voiture.

Christian San. Par chance Santiago sera la ville du dernier Couchsurfing. Et si le destin existe, il est venu donner à cette dernière rencontre le goût d’une des destinations les plus marquantes du voyage : le Japon. Dans sa fiche Couchsurfing, Christian dévoile clairement son penchant pour le Japon. Il parle entre autre Japonais, Fadia aussi, c’est une des raisons qui font qu’une unique requête sera nécessaire pour Couchsurfer Santiago. Christian San est un hôte parfait. Daisuki desu, comme disent les Nippons. Christian rentre aussi dans le top 5 des meilleurs machines à apprendre les langues rencontrées durant le voyage. Il parle espagnole bien sûr, Anglais plus que parfaitement après avoir vécu 20ans aux USA, Français comme si il avait vécu en France alors qu’il n’a jamais vécu en France, et bien entendu Japonais car comme dirai Craig (Osaka) : toutes les personnes bien éduquées parlent Japonais !!!!!!!!!!!!! Les soirées auront été formidables : la 1ère soirée fut liquide, la 2ème quiche, la 3ème moule frites et la 4ème bagage. Nous sommes aussi allé ensemble visiter Vina del Mar et Valparaiso. La conclusion de cette magnifique rencontre, c’est qu’un jour nous reverrons Christian san au Japon, le pays qui nous relie, et ce sera un vachement beau moment, oui M’sieur !!!!!!!

Santiago City. La leçon de Santiago, c’est que le voyage, même après plus de 2 ans, reste capable de détromper quiconque. On est venu a Santiago pour ne pas retourner a Buenos Aires prendre le dernier avion. On est venu a Santiago accompagnés des commentaires d’autres voyageurs : comme Buenos Aires avec moins de caractère, trop chère, trop moderne pour se sentir en Amérique du sud, Chili similaire à l’Argentine. Tous ceci n’est pas faux mais ne peut enlever à cette ville un charme incomparable sous lequel nous sommes tombés. C’est vrai que la ville est moderne et propre. D’ailleurs le métro est certainement plus propre que celui de Paris. Tous le monde sait que les français se négligent !!!!! Les rues du centre ville sont moins monotones qu’à Buenos Aires. Le marché central est un paradis du poisson. Le Cerro Santa Lucia ne peut s’oublier. Christian San a eu raison de nous faire les gros yeux : 5 jours au Chili sur un parcourt de plus de 750 jours c’est un peu vexant pour les Chiliens… On se rattrapera, c’est promis.

Salvador Allende. Malgré ce passage rapide, il fallait rester sur les fondamentaux. Aussi, une visite Place de la Constitution était une obligation. C’est là, dans le Palacio de la Moneda que le président Salvador Allende est mort en 1973. Pour faire court, ce président socialiste élu régulierement  a été violement évacué du pouvoir par un coup d’état. Ce n’est pas un secret, même Wikipédia le dit, c’est la CIA et donc la politique des USA qui a mis en place le coup d’état, ne pouvant accepter que la voix du peuple choisisse le socialisme. Retranché dans La Moneda, Allende se suicide. Événement gravissime, souvent oublié de l’histoire « classique » apprise dans les institutions bien pensantes, cette déposition de la voie du peuple par la force nous rappelle que l’idée d’un pouvoir des urnes n’est à prendre qu’à la légère. Il faut penser à Ho Chi Min, à Salvador Allende, à Fidel Castro, à Evo Morales, a Hugo Chavez et à tous ceux qui s’en prennent plein la gueule pour avoir dit « NON » à une certaine idée du monde

État d’esprit de clôture. On rentre !!!!! C’est l’heure de boucler la boucle. Il faut se prendre la main le cœur serré pour regarder bien dans le blanc des yeux le chemin du retour. On ne peut pas dire que chaque heure et chaque minute fut remplie d’une émotion aussi intense, mais de temps en temps, lors d’une pause sur un banc, en attendant un métro ou avant de s’endormir, c’est sûr que l’idée était là. Fadia, elle, a très envie de rentrer et attend avec impatience le moment de revoir la famille en France. Pour ma part, je laisse passer avec équité chaque instant sans vouloir balancer ni vers les moments passés ni vers l’avenir.

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