(Du 2 au 5 décembre 2011)
Revenir à Mendoza, pour nous, ça voulait essentiellement dire, revoir Armando et Teresa. Nos grands-parents argentins ^^
Et aussi revenir dans LA région vinicole. 70% du vin argentin est produit ici.
Cette fois-ci on s’est pris une chambre pas trop loin du centre car on voulait aussi, et enfin, visiter cette ville dont nous n’avions rien vu lors du premier passage.
Le tour de la ville a été fait le dimanche, lorsque tous les magasins sont fermés et qu’il n’y pas grand chose à faire. Après 2 ans de voyage on est toujours aussi bien organisé. On a quand même réussi à visiter une exposition d’art moderne (Bien sympa) dans la salle sous la place centrale, un musée d’histoire de la ville et aussi un tour de bus touristique.
Le bus à touriste type décapotable permet de faire un tour dans le parc Général San Martin qui, si je ne m’abuse, a été dessiné par l’archi qui a dessiné le bois de Boulogne. Entre autres folies, réplique des chevaux de la place de la concorde à Paris et grande fontaine coulée en France représentant les 4 continents nommés en français. A l’ouest du parc, sur une colline, un des sites les plus importants d’Argentine, le monument dédié à l’armée des Andes… encore une belle histoire de guerre de libération.
Mendoza nous a surpris. Il était facile de s’attendre a une ville ressemblant à Tucuman, ou Salta, genre grand damier un peu lassant ou la seule originalité d’une ballade est de tomber sur une place carrée verdurée… Mais non, Mendoza tient son caractère. Déjà , la place centrale est vraiment grande avec un fontaine remarquable et une salle d’exposition en sous sol. En plus, les rues et avenues sont beaucoup plus large qu’ailleurs, même plus qu’à Buenos Aires. Suite au grand tremblement de terre de 1861, les autorités ont décidé de reconstruire la ville avec des artères larges pour que les gens puissent se mettre au milieux des rues et survivre à l’effondrement éventuel des bâtiments. Bref bonne surprise pour cette dernière ville, qui nous donne la même idée que Calcutta à la fin de l’Inde : il faudra revenir un jour dans ce pays !!!
Journée chez Theresa et Armando.
Ils nous avaient prévenu que leur rythme de vie était un peu chamboulé en ce moment, du fait que la mère d’Armando s’est prise d’un grand coup de fatigue. Il a fallu qu’elle aille a l’hôpital et à sa sortie elle est venue vivre chez Armando et Theresa. Normalement la visite devait se cantonner au repas du midi. Le repas s’est bien passé, on a mangé des empanadas et de la salade, ainsi qu’un gâteau au chocolat confectionné par nos soins.
Mais la grand-mère s’est plainte de plus en plus au fur et mesure de la journée. Elle a eu de plus en plus de mal à respirer. Pour augmenter la tension, une tempête a fait des siennes pendant quelque heures avec chute de grêlon au milieu. En début de soirée, Armando a demandé officiellement à Fadia ce qu’elle pensait en tant que médecin. Il a été convenu que la grand-mère devait retourner à l’hopital pour recevoir de l’oxygène, aider sa respiration et comprendre pourquoi elle faisait cette crise. C’est là que le drame commence. On a passé près de 3h a appeler tous ce qui bouge avec une ambulance dans la région : service sociaux et pompier etc… Personne n’ a voulu ou n’ a pu venir (« désole votre maison est à 100m après la fin de ma juridiction »). Sur les coups de 23h30 je prend sur moi de proposer de mettre la grand-mère à l’arrière du 4×4 de sa brue pour aller nous même à l’hôpital. Je l’ai fait plein de fois avec ma grand-mère, ça devrait marcher. Au lieu de crier dans mes oreilles comme chacun l’attendait, la grand-mère n’a rien dit et est même peut être tombée sous le charme de mes 33ans (Comme quoi faut être con pour se laisser crucifier à 33ans…) Bref on a réussi à faire admettre la grand-mère à l’hôpital et au lieu de rentrer à l’hôtel on a dormi chez Armando tandis que Theresa a dormi à l’hosto. Cette histoire, certainement plus que d’autres, nous a bien renforcé dans l’idée de ne jamais oublier que l’on vit dans un très très très bon pays ou l’on paye beaucoup d’impôts pour avoir le luxe de pouvoir faire venir nos amis le pompiers, pour aider ou sauver gracieusement, de jour, de nuit et sans condition. Merci à nos aïeux qui ont réussi a organiser tous ça en France. Puisse ce système se poursuivre éternellement, Amen.
Ce fut le dernier effet argentin. Un effet de pilule amer, au gout de « on laisse les gens dans leur merde et on rentre dans notre pays 3 étoiles ». Il s’agira de ne jamais oublier tout ça.