Pekin omnibus

Pekin du 23 juin au 5 juillet 2010

Pekin, c’est d’abord une revanche personnelle sur un vieu jeu : le rubik’s cube. Dans le train en provenance de Zhengzhou il y avait une classe d’adolescents autour de nous. Malgre un debut un peu difficile (En faire asseoir 2 qui finissaient leur nuit pour pouvoir sieger), l’atmosphere s’etait detendue jusqu’a entrainer un echange de nourriture et le pret d’un Rubix’kub. Voyant que je me suis acharne sur l’objet pendant 1h, la proprietaire me le legua : c’est ca la chine. Nous on aime. Je decidais de devenir un champion amateur au moins une fois dans ma vie.

Au sortir de la gare, cheminant vers le metro, une scene stupefiante tacha de nous degouter de la ville. Quelques flics commencaient a reflechir sur le cas de ce chauffeur de velo-moteur-taxi, qui vraissemblablement avait ete etrangle par son passager a l’aide d’une fine chaine metallique. L’oeil ne sait pas, ou n’accepte pas, de reconnaitre ce genre de chose rapidement. Il etait bien mort, la tete sur le volant.

Le plus pratique est toujours le plus proche quand on a un sac a dos de 24kg a porter. Nous sommes sortis a 5 stations de metro plus loin et avons commence a chercher l’hotel indique dans le Lonely Planet. Le quartier etait plein de bureaux modernes sans habitation vraiment proche. Soit l’hotel n’etait plus la , soit il serait hors de prix. Faudrait il reprendre le metro ? Par chance notre oeil desormais habitue aux paysages urbains chinois detecta in extremis une petite rue tout ce qu’il y a de populaire. Il fallait tenter notre chance ici. Apres une grosse demi-heure de recherche on reussit a trouver l’hotel reve. La receptionniste avait commence par refuser (du style ils etaient pleins) et comme nous forcions le sourire et expliquions que nous avions nos passeports, elle appela son chef qui trouva une chambre libre. Ce coup de chance permit de payer la chambre 100 yuan au lieu du 165 minimum que nous esperions trouver grace a la bible. Bredouiller un chinois incomprehensible, ca peut payer. Ensuite, on a fait le grand tour du quartier (1h) pour trouver la cafe internet qui etait bien a 50 m de l’hotel (Ils l’avaient bien dit !). Le bonheur s’annoncait complet. Pas de touriste occidental (Au pire dut on croiser un expat’), des resto populaires comme on aime, et 2 metros a 3 et 7 minutes de marche.

La place Tian An Men :
Ce serait la plus grande esplanade du monde. On y est passe en rentrant a l’hotel apres avoir rachete un lonely planet dans un quartier a touristes (pas de nom de guesthouse, chuuuuuuuttt) et fait une longue balade dans la ville. On n’y accede que par des tunnels car une barriere fait le tour integral de la place. C’est donc inutile de traverser la rue a la barbare, le saut de barriere doit certainement amener au poste de police sans passer par la case depart. Evidement, en passant dans les tunnels d’acces, il y a un X-ray comme dans le metro pour verifier les sacs. Ensuite sur la place il y a la police en uniforme regulierement et certainement la police en civil aussi. C’est donc une grande place, avec une vieille batisse au milieu, le siege du gouvernement d’un cote et de belles sculptures liberatrices devant. On est content d’etre la mais au bout d’un moment comme on peut ni faire un scrabble, ni bronzer, ni manifester, bah c’est l’ennui. On l’avait fait !!!! Alors on est rentre.

Cite interdite :
On aime. Bien sur il y a trop de monde. L’interdiction a certainement ete levee a la fin du film « le dernier empereur » et depuis ca defile grave. En gros, c’est un grand axe avec des pavillons plus hauts les uns que les autres dans des cours plus grandes les unes que les autres et, de part et d’autre, 2 sortes de villes ou vivaient les eunuques et les invites de la cour. On commence par foncer tout droit dans le grand axe jusqu’au jardin du fond et puis on se balade dans les ruelles des 2 villes ou des expositions sont installees dans les pavillons. On pourrait effectivement y passer une journee. Peut etre 2 demi-journee pour ne pas se bruler les yeux et le crane. On a fait le modele ultra rapide : 3h de balade et basta. Malgre le monde on a apprecie. Quand on passe dans les 2 villes il y a moins de cohue, on peut pleinement se rappeler de la fameuse scene du dernier empereur ou le fils du ciel court dans les ruelles de la cite puis monte sur un mur pour decouvrir l’horrible verite : un emissaire du parti parle avec un eunuque, il n’est plus empereur pour un sou. C’est bien. On est enfin ici, dans ce lieu au moins autant charge d’histoire que Versailles, le monde se reequilibre dans notre tete, l’asie, l’europe, chacun un destin different, et des vecus extraordinaires. La chine reste la chine, dans le jardin du fond, un tres beau jardin, un gamin de 3 ans fait caca dans le gazon. Ca ne derange personne. Ca nous fait marrer. La chine est un pays complique, c’est tout.  On sort par derriere avec toujours cette envie de manger chinois qui nous tiraille 5 fois par jour. Pourquoi n’y a t il que 3 repas par jour ?

Palais d’ete :
Ca se passe au nord ouest de Pekin. On aurait pu y aller en metro, mais un mauvais conseilleur nous a fait prendre le bus. Comme on ne perd jamais son temps pour rien en voyage, le bus s’est arrete devant une gargotte que nous n’aurions pas pu voir en passant par le metro. Derriere un mur, un couple avait installe ces bassines bouilloire de quelques centimetres de profondeur, devant une rangee de table basses. Une infinite de sorte de brochettes trampent dans l’eau bouillante des bassines reparties le long de la table de banquet. Chacune coute 1 yuan (1/8eme d’euro), on croyait manger un peu cher a cote de ce site touristique, mais la chance etait finalement avec nous.
Le Palais d’ete, c’est un grand lac, dans un grand parc, avec une colline qui surplombe le lac et ou perche un temple. Il y a une ile au milieu du lac, certainement pour faire baver les copains. En rentrant par le nord, on commence par descendre se balader le long d’un petit canal ou sont installes quelques typiques constructions devenues magasin. C’est charmant, ca commence bien. Ensuite, on grimpe la colline en passant de batiment en batiment, en terrasse qui permettent d’admirer le nord de Beijing. Arrives en haut, apres avoir salue bouddha dans le temple, on embrasse d’un seul coup d’oeil le lac, le parc, et l’ensemble de corridors qui descendent le versant sud de la colline pour arriver a l’embarcadere. Les escaliers corridor ont des charpentes en bois finement peintes dans les bleus et rouges, il faudrait beaucoup de temps pour apprecier chaque illustration sur poutrelle.
Nous decidons de faire le tour du lac par la droite, une promenade artificielle coupe le lac en 2 partie inegales et est parsemees de ponts rondelets a la chinoise. Sur notre droite, une mer d’enormes nenuphars planant a 1.5m au dessus de l’eau. Ca et la quelques fleurs de nenuphar. On retourne par la rive est vers le metro. 18/20

Grande muraille :
Pekin est un point de depart classique pour aller voir la muraille. Mais, il y a beaucoup d’autres endroits pour aller chevaucher le fauve. On peut en trouver des morceaux jusqu’en « mongolie ». Il y a plusieurs points d’acces a la muraille pour ceux qui y vont par Pekin. Nous avons choisi l’un de ceux qui permettaient d’eviter la foule. Apres 1h30 de bus, le guide nous disait de prendre un minibus commun pour 5 yuan pour arriver au site. Tous les minibus nous ont demande 120 yuan ou 150 yuan. Qui aime se sentir piege ? Nous etions pres a retourner sur pekin pour aller nous faire plumer officiellement dans un coin a touristes plutot que de subir la loi des taxis. Apres une apre negociation hilarante qui n’aboutit pas, nous sommes montes dans le bus. C’est a ce moment la qu’un dernier taxi (qui n’avait rien dit jusque la), nous proposa le prix que nous demandions (80 yuan, quand meme). En chemin, il nous expliqua que les mini-van ne faisaient plus le trajet jusqu’a la muraille car un gros bus municipal avait ete mis en place. Il aurait fallu aller au prochain carrefour pour le trouver. Cette fois-ci, ce n’etait pas le gouvernemnt qui avait exerce la censure. Le morceau de muraille que nous avons visite etait a cote d’un barrage. Le lac artificiel est maintenant un parc de loisir et la muraille est en renovation et inaccessible. Fouinant un peu dans les sentiers, on a reussi a grimper sur un bout de muraille pas encore renove qui donnait une vue imprenable sur les collines environnantes et sur un plongeon olympique de la muraille dans le lac. Nous n’avons pas eu la chance de crapahuter 2h sur la muraille mais… c’est pas grave.

Ancien observatoire de Pekin :
Pour ceux qui ne le savent pas encore, une des fierte de la famille cote Philippe, c’est la cousine Tania qui est docteur en astrophysique a l’observatoire de Nice. Voila que dans l’Email que nous avons recu d’elle en arrivant a Pekin, elle nous parle de l’ancien observatoire de la ville. C’est un observatoire assez repute pour que les gens de la communaute en parlent entre eux. Tres bien. Le temps passe vite et nous ne savons si il aurait ete inclu dans le planning. Mais la chance en a voulu autrement et l’on est passe devant en sortant de la poste centrale de Pekin. C’est une vieille pierre, construite des le debut comme un observatoire. Il y a une haute tour avec pleins de vieux instruments d’observation des astres et qui sert aussi de gnomon geant. Autour de la cour centrale, non moins remplie d’instruments anciens, les batiments renferment des expositions tres detaillees sur les echanges de connaissance entre l’occident et la chine et sur des faits scientifiques purs.

Conclusion :
C’est bien les conclusions, faut dire un truc intelligent si possible et tout…
On a aime Beijing. On pensait arriver dans une grande ville vraiment sur-peuplee comme les autres grandes villes chinoises. Nos nez et oreilles etaient prets a ressentir le grand frisson. Il n’en fut rien. Pekin nous a paru une grande capitale calme et sereine qui certainement a appris a dompter les fourmis qui y vivent. Pas de grandes tours comme a Zhengzhou. A part un coup de stress pour Fadia malencontreusement rattrapee par les patients de France, notre sejour a vraiment ete agreable. J’ai passe quelques heures a etudier les methodes de resolution de Rubik’s cube sur internet et me suis autoproclame champion du quartier avec un record de 3mn30s pour resoudre le cube. Avec le temps je vais oublier, mais au moins une fois dans ma vie aurais-je su que j’etais capable de resoudre n’importe quel rubik’s 3x3x3. Sortir de Pekin, c’etait aussi deja sortir de chine. Nos yeux sont deja tournes vers le Japon, ou une famille de fermier nous attend. La prochaine etape, QingDao, n’est en quelque sorte qu’un port et une marque de biere. En plus nous savons qu’il y aura encore la Chine apres le Japon…

 

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