Du 8 au 10 juillet 2010
Aaaaah, les bateaux !!! Refaisons le point.
Turquie : corne d’or, bosphore, mer noire
Inde : elephanta island, reserve Karnataka, backwater, kaniakumari, chennai-Andaman, une peche de nuit, port blair-Calcutta, un bac sur le gange.
Chine : riviere LI, croisiere Yangzi.
Donc deja pas mal d’embarcations, de vagues, de ports et de capitaines. Cette fois-ci, le gros bateau va au japon. Fadia peaufine son japonais dans le dortoir pour 50 ou nous ne sommes que 8. Un couple de japonais, 4 chinoises qui vont bosser dans des fermes japonaises (Comme nous), et nous. En Inde c’est sur qu’on avait esquive les dortoirs… mais c’est de l’histoire ancienne. Dans 48h, nous arrivons dans un des pays les plus « civilise » au monde, la chine est un monde familier (ca a deja ete dit), on peut largement survivre dans le dortoir. C’est l’occasion de dormir une premiere fois sur un tatami. Comme il n’y a presque personne, on empile les couvertures pour donner un peu plus de souplesse.
Tout est propre. Il y a de vrais fauteuils et canapes. Il y a une salle de sport garnie de 2 tapis de course et une salle avec 2 tables de ping-pong. Le petit dejeuner est inclus, on a juste rempli nos sacs pour les midi et les soirs. Devenus chinois en 2 mois, nos 3 repas seront des bols de nouille a remplir d’eau bouillante, que l’on complete avec des saucisses sous vide et pickels. On a aussi pris quelques fruits et du chocolat ; faut pas se priver.
La premiere soiree passe plus que vite. A peine le temps de lire un peu de japonais. La journee qui suit, les moments de lecture et de rencontre sont alternees par 2 grosses siestes ; faut pas se priver. Le premier petit dejeuner etait a la mode chinoise : dernieres brioches a la viande. Vers 10h, nous rencontrons un chinois avec son fils de 5ans. Il travail et vit au japon depuis 10ans, sa femme est japonaise. Il nous explique qu’apres avoir travaille 14ans au japon, on peut demander un permis de sejour permanent. Il ne sait pas encore si il fera la demande. Bien sur, desormais il parle parfaitement japonais.
Repas de midi (Nouille, saucisses, fruits) et sieste.
Le soir nous nous accordons une biere au salon apres le meme repas que le midi. Le prix de la biere a triple… C’est dans ce salon que nous faisons une nouvelle rencontre. Un monsieur et une dame pas en couple, se parlent en japonais et en chinois. En fait elle est prof de chinois au japon et lui prof de japonais en chine. Fadia se lache grave et decouvre qu’elle peut vraiment faire des phrases en japonais grace a la « methode sans peine » Assimil. Il est fort ce Mr Assimil. Il y a un jeune chinois qui traine la. Oui, dans ce bateau vide il y a une classe d’ado qui vont decouvrir le Japon. Celui la semble etre un competiteur de natation hors pair.Peut etre le verrons nous champion olympique dans 5 ans… C’est nous qu’on l’connait !!!!!!!!!!!!!
Encore une nuit tranquille dans un dortoir tranquile. Le petit dejeuner est cette fois-ci japonais. Il y a du riz aussi, ca rassure tout le monde. Vers 8h30 la douane japonaise monte sur le bateau et fait un super film de la tete a tout le monde. On est con, on a oublie de demander une copie.
C’est tremblant que nous approchames du japon tant desire. Ici c’est le port de SHIMONOSEKI. Y arrivent des bateaux de chine mais aussi de Coree. Oui Coree du sud. Pas de chance, les coreens sont arrives 10 min avant nous. On attend une heure avant de pouvoir faire la bise au douanier. On voulait essayer la bise dans l’elan pour faire voir qu’on etait vraiment content d’arriver. Questions desuette, photos d’usage, deballage de sacs, tamponnage, une bise qui ne passe toujours pas, et nous voici enfin japonais pour 3 mois.
Les gens criaient dans la rue. Une foulle enorme attendait devant le port, on pouvait discerner les tentes de ceux qui avaient campe la une semaine durant pour etre sur de ne pas nous loupe. Une sorte de deja vu… sauf qu’au mariage, ma mere n’avait pas tant les yeux brides. Le sake coulait deja a flot alors qu’il n’etait que 10h du matin. Et d’un coup… plus personne ! Seul le visage de Fadia entoure du ciel japonais et les secousses de tornioles qu’elle assenait en bon medecin pour me reveiller. Ca s’appelle un choc-Nipon. C’est tres rare mais ca peut arriver quand on a trop attendu le japon. Apres avoir pris une photo de nous avec le premier panneau ecrit en japonais, on a cherche la gare ferroviaire.
La foule s’etait vraiment bien disperse et il n’y avait plus grand monde dans les rues. En plus, le port est place dans une sorte de zone industrielle qui rarefie le challant. Une fois poses les sacs dans une consigne a 5 euros (Bigre de bigre !!!), Shimonoseki etait a nous.