(du 25 aout au 1er septembre 2011)
Il ne nous aura fallu qu’une journée a Trinidad pour trouver le bateau de nos rêves et pouvoir faire la croisière de nos rêves. Apres être sortis du bus à la fraiche, avoir trouvé un hôtel et ne pas avoir trouvé de laverie, on est allé faire un tour a l’embarcadère le plus proche (Los fuentes) pour parler è tous les capitaines sur place. L’un d’entre eux pouvait offrir une cabine, ce qui évitait de courir acheter des hamacs et moustiquaires.
Après une nuit courte, un passage au marché a 6h30 (Sur le chemin de l’embarcadère) à permis d’acheter une cargaison de fruits pour 8 jours et du materiel de pêche. 3 énormes papayes pour 1 euros, une pasteque pour 50 centimes et 9 pomelos pour 90 centimes, bref on a vraiment mis la main à la poche pour assurer en vue des futurs plats de riz. Le bateau est parti a 8h30.
Notre vie sur le bateau. Ce fut vraiment la glande. Bien conscients de ce privilège, on a glande pour tous ceux qui voudraient en faire autant mais qui ne pourrait pas sacrifier 1 semaine de leur 5 semaines de vacances pour glander au milieu de l’amazonie. Donc on l’a fait à fond, pour toutes et pour tous. Les journées ont commencé à 5h45 au démarrage du moteur (Il y en a qui ont un boulot sur ce bateau…). Après avoir profité du lever du soleil, c’est à 7h30 que s’ingurgite le petit dejeuner. Ensuite, en attendant le repas de 11h30, une sieste ou de la lecture, ou encore de la lessive ou le vidage de quelques poissons, avant qu’il ne fasse trop chaud. C’est aussi pour anticiper les chaleurs que le repas est pris a 11h30. Effectivement, après le repas et jusqu’a 16h, il est difficile de se sentir une forme du tonnerre sous ce ciel de plomb. Bien que l’on soit a l’abris, la chaleur pourrait faire fondre du plomb et on se demande comment résistent les 2 matelots qui passent leur journée a l’avant de la citerne que le bateau remorque, en plein soleil.
17h30, il faut encore manger. On a taché de faire un peu la conversation au capitaine qui nous a convié à sa table, sa petite table, ou il mange usuellement seul. Néanmoins il retourne toujours vite au boulot et n’est pas non plus un grand locuteur.
Jusqu’a 18h30, encore quelques magifiques couchers de soleil… Pourquoi se priver.
Apres 18h30 arrivé officielle des moustiques. Sur le bateau on a encore un moment de répis mais tres vite les gars qui sont sur la citerne toute blanche se font bouffer tout cru. Fadia se cache dans la chambre. Pour ma part je tache de survivre.
Vers 19h le bateau s’arrete et 1/2h après je commence a pecher sur le pont jusqu’a 21h30 22h. Les moustiques me bouffent au travers des fringues à manches longues et sur les mains. Le produit à moustique n’a que peu d’effet. La pêche est plutot bonne. Chaque soir j’ai sortie entre 4 et 7 poissons-chat appelles ici blanquitos. Pas un seul piranhas, dommage.
La bouffe. Le régime a été simple : riz, pâte, yuka (Sorte de racine blanche genre manioque). A coter un peu de viande et les poissons pêchés par les matelots et moi même. Exceptionnellement, les matelots ont ramené un crocodile lors de leur sortie pêche nocturne. Il avait eu la maladresse de passer pres du canoé et a pris un méchant coup de machette a l’arriere du crane. Ses 4 kilos de viande ont été angloutis rapidement. On avait déja mangé du crocodile (Ou caiman, difficile á dire) au Vietnam et ça a été l’occasion de se confirmer que le croco c’est vraiment très bon. Sur 8 jours, et 24 repas, nous n’avons eu le droit qu’a une demie tomate en salade chacun. C’est vraiment triste. Difficile de comprendre comment on peut rester en bonne sante comme ça. Mais ceci ne nous regarde pas. A coter, heureusement qu’on avait emporté le stock de fruit.
La vie de l’equipage. Le bateau sur lequel nous sommes monté, comme tous les bateaux de ce parcourt sur le Rio Mamore, est une sorte de remorqueur avec tout l’équipement pour faire vivre l’équipage. Le but du jeux est d’y accrocher une cargaison pour remonter ou descendre le fleuve de Trinidad à Guayaramerin. Certains poussent des vaches, de la ferrailles, des denrées. Nous on a poussé une barge citerne de 500 000 litres remplies a hauteur de 340 000 litres d’essence. Donc pas trop pleine parce que la saison est sèche et qu’on va jouer à ne pas toucher le fond pendant le voyage. Il y a 3 matelots qui aident a amarer le bateau à la barge et qui ont aussi la lourde de tâche de se coller tout à l’avant de la barge pour sonder la profondeur de la rivière avec de grandes perches sommairement graduées. Il y a 2 pilotes qui se relaient pour diriger le bateau et lire l’eau jaune qui cache des bancs de sable. Il y a le capiatine qui ne pilote plus mais part 5 ou 6 fois par jour avec un cannot , en avant du bateau, pour faire des sondages préliminaires avec un des matelots. sinon il reste sur le pont et garde un oeuil en permanance sur la rivière traitresse. Il y a enfin la cuisinière dont on connait le boulot : faire peter les féculants. Le bateau s’est retrouvé bloqué 3 fois sur les bancs de sable. La dernière fois c’etait d’ailleur vraiment une surprise et des trucs se sont cassés la gueule sur le bateau. Presque chaque fois, il aura fallu 1h30 de manoeuvre pour se decrocher du sable. Un autre boulot des matelots est d’arroser la citerne d’essence tous les quarts d’heure pour que ca ne chauffe pas trop.
Pecher. Donc j’ai pêché prèsque tous les soirs en compagnie des amis moustiques. Je n’ai sortie que des blanquitos, des poisson-chats du coins. Il faut dire que l’année dernière il y a eu un hiver étrangement froid pour la région, autour des 5 degrés, et ça a decimes pas mal de poissons et de tortues. Les variétés sont donc virtuellement réduites et la taille des poissons est objectivement reduite. Vu le nombre de touches que j’ai eu pendant ces 8 jours, j’imagine que ca devait être vraiment impressionnant de pêcher ici avant ce fameux hiver.
Les animaux. Evidemement on etait aussi la pour voir des animaux. Beaucoup de tortues mais de taille réduite. Elles aiment se mettre au soleil sur une branche d’arbre tombée dans l’eau. Parfois il y en avait 15 sur la même branche. Les crocodiles ont été plus rares. On a du en voir 5 ou 6 en tout. Les oiseaux et particulierement les grues etaient presentes tout du long. Merveilleux souvenir d’un arret un soir a la ferme et de la vu plongeante sur le passage des escadrons triangulaire de cormorans. Le must du must, Fadia a eu la chance de voir un tigre. Le problème est que les 3 matelots sont un peu jeunes et ont pour habitude de frapper dans leur main dés qu’ils voient un animal intéressant. Toujours cette instinct de manipuler la nature. Aussi, le tigre est retourné, sous les applaudissment, dans sa jungle et comme je faisais de la lessive de l’autre côté du bateau, je n’ai pas eu le temps de le voir.
Guayaramerin. C’est l’après midi du 8eme jour que le bateau est arrivé a destination finale. Guayaramerin c’est vraiment un des bouts de la Bolivie. En face il y a le Brésil. La fille du capitaine est d’ailleur mariée a un Brésilien. Nous n’avons passé qu’une nuit dans cette petite ville calme avant de prendre un bus en direction de La Paz.