Bye bye India… Hello Nepal !

( 14 au 15 avril 2010)

Bon, on l’a deja dit, tout ne fut pas si facile en Inde… mais en partir… releva de l’epreuve.

Les 15 heures de train entre Calcutta et Raxaul ont ete un petit paradis compare au reste. Meme si nos compagnons de wagon ont commence leur nuit a 15h…  nous releguant a nos couchettes et eteignant la lumiere… aheum… on va pas se faire ch… deja ^^  Et meme si on a dormi la tete sous l’arrivee de clim… creant un micro-climat a 5 degres comme si le but avait ete de congeler nos tetes… aglagla… le comble, se les peler en Inde ! Et meme si finalement, prenant le parti de dormir on a ete reveilles par les vendeurs ambulants criant leur marchandise  « Hey ! Samossa ! »


Preparation de snack dans le train indien

Non, tout ca c’etait avant le pire.

Arrives a Raxaul, la derniere ville indienne avant la frontiere nepalaise, on etait encore rassures sur la suite. En effet, on venait de faire la connaissance d’une jeune femme indienne, etudiante en medecine, avec qui on avait bien sympathise. Elle finit par nous proposer de faire le chemin avec elle et un ami a elle venant la chercher a la gare. Comme elle vit sur le chemin jusqu’a Kathmandou, evidement ca nous interesse…
Mais, a peine sortis du train on est assailli par des conducteurs de Rickshaw particulierement collants et virulents. Des qu’ils comprennent que l’on doit monter dans la voiture de l’ami de l’etudiante, le gars se fait menacer par les 3 chauffeurs de rickshaw. Ils n’entendent pas se faire sucrer une course comme ca ! Resultat : le gars nous dit qu’il ne peut pas nous prendre avec lui. !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La, on l’a un peu mauvaise… La nana s’excuse mais evidemment elle n’y est pour rien. Mais quand les chauffeurs de rickshaw, ayant atteint leur but par intimidation, reviennent a la charge, je peux vous dire qu’on les a envoye peter ! Bon ils ont bien essaye de nous faire peur en nous disant que la frontiere etait vraiment tres loin, inaccessible a pied meme pour les plus temeraires, a croire qu’on a la moitie du Sahara a traverser. Mais on est tellement enerves qu’on leur dit qu’on prefere marcher 5h plutot que de monter dans leur carriole ! On se met sur la route, et la, c’est le defile : chacun passe devant nous en nous proposant encore de monter, ils avancent au pas, ralentissent, font demi-tour… mais au bout 5 mn ils finissent par se lasser. Et meme si on est creve, on se dit que ca va aller. Et puis… un gars tout simple avec un velo-rickshaw, nous dit qu’il nous emmene a la frontiere pour 10 rp ! Soit 30 fois moins cher que ce que nous proposaient les autres escrocs a la gare. La on sent qu’on est en train d’acceder aux prix locaux. Et… on accepte. Meme si le velo rickshaw va a peine plus vite que quelqu’un a pied.

Et nous voila balades sur des routes bien pourries, mais c’est plutot agreable. Mais pour parodier quelqu’un, ca c’etait avant le drame…
Notre chauffeur nous depose devant le poste de douane indien. Un officier tout gros et tout souriant nous recoit. Nous offre un siege en face de lui et puis examine nos passeports. Quand il s’apprete a tamponner mon passeport, sans me regarder il me lance « ca fera 100 roupies ». Philippe et moi echangeons un regard, mais on ne dit rien. J’attends gentiment qu’il tamponne le passeport de Philippe, evidemment il lui dit la meme chose, on ne repond toujours rien. On reste muets, toujours souriants et gentils mais muets. Il finit tout de meme par nous tendre nos passeports. On se leve aussitot et quittons son bureau en lui disant au-revoir pendant qu’il nous fusille du regard. Oui, c’est ca, il a essaye d’obtenir un backchich, et est furieux qu’on n’ait pas marche. Je pense qu’a la moindre objection, il aurait menace de garder nos passeports ou de ne pas les tamponner. Bon, la on est assez contents. Mais ca c’etait encore avant le drame…

On reprend notre place sur notre velo-rickshaw qui nous fait officiellement traverser la frontiere indo-nepalaise.

Frontiere indo-nepalaise

Frontiere indo-nepalaise

Enfin, la fin de l’Inde ! Et maintenant le Nepal dont tout le monde nous a dit que du bien. La, on est encore bien contents.
On arrive ensuite devant le bureau de douane nepalaise. Une sorte de cabane sur le cote d’une route faite de poussiere, sans barriere et a la circulation anarchique. Deux gars sont la. On pose nos sacs dans la cabane, nous asseyons et commencons a remplir les formulaires d’usage. Nous sommes seuls avec les 2 officiers. C’est plus cher que prevu et donc on decide de ne prendre qu’1 mois de visa et eventuellement renouveler plus tard a Kathmandou. Le prix est annonce en dollar, 40. Une conversion rapide et on sait qu’on a assez d’argent nepalais pour les payer. Et quand on leur sort l’argent ils annoncent que non ils ne prennent pas la monnaie nepalaise. Oh oh… Ah mais attendez, on a aussi des euros ! Avec un petit sourire, le gars nous dit qu’il ne prend QUE les dollars. Alors on essaye de discuter, et surtout de comprendre comment un pays n’accepte pas ses propres devises ! Non, non, non, ils ne prennent pas les roupies, « ca fait des frais ».
On demande ou on peut faire du change, et ils nous parlent d’une possibilite a Raxaul, soit du cote indien… oh oh… il faut retourner en Inde ? Bon si il faut, il faut, mais on est un peu inquiets parce qu’on y serait illegal vu qu’on vient d’etre tamponnes pour la sortie. Et la on se demande si on aurait pas du payer le backchich a l’autre officier… histoire qu’il ne fasse pas de probleme.
On resort donc de la cabane de la douane, et cette fois-ci j’annonce a notre chauffeur de velo-rickshaw qu’on va lui filer plusieurs centaines de roupies pour toutes les courses qu’il nous fait. On retourne donc en Inde, a Raxaul, en realite a 5 mn de la, en faisant un detour pour eviter la douane indienne. Et les banques sont fermees. Malgre cela, on a les renseignements par les gardiens : pas de dollars a changer. C’est tres rare ici. On se dit qu’il faut tout de meme attendre l’ouverture de l’une d’elles. Et 1/2 heure plus tard, quand la porte s’ouvre, Philippe va avec notre chauffeur verifier l’information. Effectivement pas de dollar… De toute facon c’est une somme folle pour le Nepal, c’est quasi indecent de demander a changer 80 000 roupies !

Notre velo rickshaw nulle part entre l'Inde et le Nepal

Notre velo rickshaw nulle part entre l'Inde et le Nepal

La on est un peu depites… notre chauffeur est tout tristoune pour nous, il nous conduit de nouveau a Birgunj, frontiere cote nepalais, toujours avec le detour pour eviter notre « copain indien »… Et quand on annonce qu’on n’a pas de dollars aux 2 douaniers nepalais, ils ont ce sourire degueulasse du « on va s’arranger… » On paye donc nos visas, en argent nepalais, mais 30% plus cher ! Et obliges de ne pas trop faire la gueule parce qu’on est tributaire de leur tampon a la c… ! Voila, un passage de frontiere dont on se souviendra… et puis c’est pas mal, on sait maintenant sur quel pied danser.

On remonte avec notre copain cycliste et au milieu de nulle part, il nous debarque. Quoi ? comment ca ? Bon on finit par comprendre qu’il n’a pas le droit d’aller plus loin au Nepal, et en fait nous fait le relais avec un de ses copains nepalais cycliste lui aussi.


Notre epopee en velo rickshaw

Au bout d’1/4 d’heure, on arrive en ville, c’est a dire, toujours une route faite de poussiere, mais avec plus de gens dans la rue.

Paysage en velo-rickshaw

Cote nepalais

Et… j’ai a peine le temps de desendre de la carriole que je me fait agripper par le bras par un gars hurlant  » Kathmandou bus « , pendant qu’un autre commence a vouloir prendre mon sac pour le mettre dans un mini-car. La, c’est un peu trop pour mes nerfs depuis ce matin. Et je me mets a hurler « don’t touch me !!! »  ffffffffff… un perimetre de securite s’installe alors autour de nous. Ouf, on respire. On paye notre cycliste, et au milieu du brouhaha, on negocie notre trajet jusqu’a Kathmandou. On embarque alors dans un mini-bus fait pour les moins de 1m40 en se disant que les 6h de trajet vont etre rudes, mais bon au moins on se rapproche un peu du but. Et, comment dire… on aimerait bien que cette journee de transfert finisse vite. Dans le bus, on fait connaissance avec un couple d’indiens jeunes et modernes venu trekker au Nepal. On discute bien tous ensemble, c’est bien sympa jusqu’au moment ou ils nous disent aller a Pokhara… heu… mais nous on va a Kathmandou. Y a un souci la. Pokhara est a 200km a l’ouest de KTM, et techniquement ca n’est pas du tout la meme route. La reponse du gars du bus est evasive… mais penche un peu plus vers KTM. Et effectivement une heure apres, il debarque le couple et leur fait changer de bus alors que ca n’etait pas du tout prevu. Bon. Les passagers descendent au fur et a mesure du chemin, jusqu’a ce qu’on arrive a un bled encore bien poussiereux ou le car s’arrete. Dans le mini-bus, il n´y  a plus que Philippe et moi. On patiente. Et puis, petit a petit, on finit par comprendre que le bus ne poursuivra pas sa route jusqu’a KTM juste pour 2  personnes, nous en l’occurrence. On joue les ingenus en demandant quand on repart. Le chauffeurs et les 2 gars qui servent a remplir le bus, sont assis ou deambulent et ont l’air bien embetes. Puis au bout d’un moment l’un d’eux nous dit que l’on va changer de bus. Ils ont fini par trouver une autre camionette qui va a KTM. Bon c’est pas comme si on s’y attendait pas, mais bon c’est bien casse-bonbons. Et puis le gars du 2eme bus nous demande de le payer pour la course. La, on refuse, on va voir le 1er et on lui dit de s’arranger avec son copain parce qu’on l’a deja regle pour le trajet ! Non mais oh. Miraculeusement ca marche meme s’il a fallu un peu discuter.
Encore 3 heures de bus dans la montagne. Certains passagers sont malades et vomissent par la fenetre ou dans un sac… houlala penser a autre chose… La c’est dur, on en a bien marre. Et puis on fait connaissance d’un jeune etudiant bien sympa habitant Kathmandou. Il nous propose de nous trouver une chambre chez son loueur, et comme on arrive bien tard, on accepte. Debarques du bus, on le suit dans les meandres des ruelles et on arrive chez lui. Il vit dans une petite chambre avec 3 autres etudiants. Et en fait de chambre il propose de dormir avec eux… Alors la c’est bien gentil mais non on ne peut pas accepter, on a besoin de se detendre un peu apres cette arrivee mouvementee au Nepal. Il comprend et toujours gentiment nous propose de nous aider a trouver un hotel. La, on prend le 1er sur lequel on tombe, meme si moi j’aurais bien tente autre part apres avoir apercu un cafard des le pas de notre chambre…

Mais enfin, on est arrives, enfin. Douche et gros sommeil de plomb… Bienvenue au Nepal !

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