C’est l’histoire d’une rencontre. Fadia, la veille de notre transfert de Tafi del Valle a Cafayatte, a rencontré 2 nanas qui voyagent ensemble depuis quelques jours. Il y a Meredith, qui vient des USA et Maïka qui vient d’Allemagne. Meredith a loué une voiture pour faire son tour du nord de l’Argentine et Maïka s’est retrouvée dans cette voiture il y a quelques jour : c’est ça les rencontres de voyage. Pour aller a Cafayatte, nous sommes aussi dans la voiture. Le trajet peut se faire en bus, mais c’est beaucoup moins facile de faire les arrets. En voiture c’est la liberté totale. Bien entendu les frais seront partagés.
Le long du chemin, les paysages seront majoritairement de type : aride, cactus, cailloux, buissons a épines. Aprés etre remontés pour sortir pleinement de la valle de Tafi , nous replongeons dans une nouvelle vallée, beaucoup plus grande, ou nous irons trouver Cafayate. Le 1er arret qui devait etre inportant est celui au Musee de PachaMama. Une fois vue la façade et le prix de l’entree re-ecrit a la main sur les tickets, personne n’a senti le besoin de le visiter. Ca avait l’air plutot mignon, mais a la finale, tout etait contemporain et nous, on aime le vieux.
Le deuxieme arret, tres important, dans les ruines de Quilmes. Quilmes etait une cité édifiée avant l’arrivé des Espagnoles. Mieux encore, c’est une ville qui existait avant la grande conquete des Incas. Par le jeux des guerres et de la diplomatie, Quilmes a fait partie du Royaume Inca mais a reussi a preserver ses coutumes anterieure. L’arrivé des Espagnoles fit tomber tout l’empire. Donc Quilmes (Du meme nom que la biere) est une ville tres importantes. Ses ruines sont situees sur une colline surplombant la vallé que nous avons commence a traversé il y a de cela 3h. Un guide donne quelques explications culturelles. Les maisons sont simples, sans structure (Une seule piece), et grande car acceuillant des groupes de familles. Le haut et le bas du village sont réservés a deux niveaux sociaux differents. Il y eu jusqu’a 15 000 personnes vivant a Quilmes.
Ensuite, on est arrive a Cafayate ou l’on s’est separés pour chercher des hotels a nos gouts respectifs. Ce fut une journee bien sympathique, merci encore a Meredith et Maïka de nous avoir pris en voiture.
Mortiers de culte (C'est pour ça qu'ils sont dans le passage)
Avec l’arrivée a Tafi Del Valle, c’est un peu le debut du décollage dans les Andes. Depuis Mendoza, elles se dessinaient toujours au loin, sous forme de pre-cordillere. Tafi est a 2014m d’altitude, « ça commence a faire bosser l’ascenceur » comme on dit. Evidement, a cette altitude, les efforts diurnes du soleil sont reduits a néant dés la nuit tombée. Manteaux et bonnets assurent un autre confort que le t-shirt de 14h.
Situation. Tafi del Valle surplombe un plateau entouré de montagnes. Un cours d’eau serpente au milieu de cette haute vallée et forme un petit lac en butant sur un barrage de type « en remblais ». A coté du barrage, il y a une autre ville, El Mollar, qui vit sur les visites de leur champ de menhir. C’est en velo que nous avons traversé la vallée pour aller voir les menhirs. Meme en passant par la route principale á l’aller, la ballade était sympa. Le site des menhirs est assez réduit. Pas grand chose a dire. Une cinquantaine de menhir de 1.5 ou 2m de haut maximum et quelques écriteaux pour raconter la vie locale et PachaMama qui est dessinée sur les menhirs.
Aussi, on avait la tete un peu ailleur. Depuis Mendoza, nous subissons de plein fouet l’hiver Argentin. En France, ca nous semble facile de voir passer l’hiver, il fait froid dehors mais chaud a la maison. Ici, la culture n’est pas au chauffage. Ca ne s’explique pas uniquement par l’argent, car on a ete heberge chez des gens qui avaient du fric mais n’avaient jamais installé de chauffage en dehors de leur salon. Peut etre que les quelques mois de l’annee a plus de 40 degres leur donne la force de subir le froid de l’hiver sans broncher. Nous, ça commence a faire : froid en se couchant, froid en se levant, froid dans la douche, froid sur le trone, froid a chaque repas en mangeant avec un manteau. Ca pourrait presque rendre alcoolique. Donc on a reflechit et on va enfiler nos bottes de sept lieux pour aller tres vite dans la zone tropicale de la bolivie. En rentrant de la balade, on se pose au cafe internet pour trouver le moyen de transport le plus rapide (Sauf l’avion car faut pas déconner) pour aller au chaud… On reviendra en Argentine au printemps, en septembre, hémisphere sud oblige.
Bon, a Tucumán on a squatté. Pas la dépression, mais pas loin. Et en fait ca a été l´occasion d´une jolie Turista pour moi. Ca aide.
Comme on savait qu´on arriverait a l´aube avec le bus, on a reservé un hotel pour la 1ere journée. Et c´est la que j´ai passé 24h a dormir.
Puis, on est allé chez nos hotes couchsurfing : Sebastian et Martin. Et c´est la que j´ai dormi encore 24h. Et puis, le bide est allé de mieux en mieux et j´ai enfin pu faire connaissance de ces 2 gars super gentils.
Ce jour là, Sebastian m´a préparé une infusion aux feuilles de coca. Pas mauvais et en plus ca m´a redonné la peche !
Infusion de feuille de coca... et c´est légal !
Bon, Philippe et moi on était encore en plein blues… ce qui fait que notre activité a Tucumán a été assez limitée. Et c´est vrai que pour ne rien gacher… il a fait froid, mais froid ! Un vrai supplice. Dans la maison, le soir, on mettait nos pulls et nos manteaux. Et moi je rajoutais meme mes gants et mon echarpe. Eh oui ! Ce fut l´occasion de s´apercevoir que les baraques en Argentine sont trés trés mal isolées.
On avait un lit chacun. Philippe dans le salon et moi dans un fond de couloir. C´est celui que j´ai élu pour etre un peu a l´écart pendant ma convalescence. Et là, la 1ere nuit, malgré mon sac de couchage resistant a 1°C, j´ai caillé. Alors ensuite Martin m´a filé un sac resistant a -10… Et j´ai pu dormir confortablement. Mais attention les gars… qu´on ne se méprenne pas… on ne campait pas là… on était dans une maison !
Il faut dire qu´on était partagé entre la dureté des conditions de vie et cette grande flemme qui s´était emparée de nous… Il faut dire aussi qu´on était chez des gars super sympas, intéressants et cultivés. Et que, pour la 1ere fois depuis notre arrivée en Argentine, on avait accés a internet haut débit (du fait de son boulot a distance, Martin est équipé a la pointe). Alors tant qu´ à flemmarder, on a ecrit des notes de blog, passé des tonnes de photos et de vidéo… et regardé un peu ce qui nous attendait en Bolivie et au Pérou.
*Edit* (merci Ju) : Et puis on a regardé du foot ! 2 matchs assez pathétiques, match nul contre la Bolivie puis contre la Colombie… ca ne s´annoncait pas très fort… hum !
Meme si chaque soirée de foot a été l´occasion de faire un peu la fete et d´inviter des amis. Il faut tout de meme dire que nos hotes n´ont pas la télé et qu´on regardait du direct Youtube en HD. Eh bien c´est pas mal, si ce n´est que les commentateurs ne sont pas toujours au top… Bon, il y en a toujours un pour avoir assez de voix pour hurler à la mort quand il y a un but ! GOOOAAAAAAAAAAAL !
Bon, soyez pas decus hein, on a un peu visité aussi ! 😉
Déjà, on est allé voir la maison de l´indépendance (ou casa de Tucumán), lieu super important puisque c´est là qu´a été signée l´indépendance de l´Argentine en 1816. En fait, rien n´est authentique… au début ils veulent te faire croire que tout a été reconstruit sauf la fameuse pièce de la signature… mais quand on y arrive, la guide explique que la fenetre de LA pièce ne devrait pas etre là mais de l´autre coté… je veux pas dire mais, quand on se trompe de coté de mur en réparant une fenetre, c´est qu´il s´agit plutot d´une reconstruction que d´une simple réparation…
Un autre jour, on est allé a la maison du Gouverneur. Et en fait, on nous fait visiter un superbe salon « à la francaise », et la salle a manger attenante. Quelques jours plus tard, ici, c´est la folie !!! En effet, tous les 9 juillet, Tucumán devient capitale de l´Argentine pour 1 journée. Et ainsi, la présidente, Cristina Kirchner passe la journée à Tucumàn, au fin fond du pays, du fait d´un décret datant d´il y a quasi 200 ans.
On s´est aussi fait 2-3 bons restos… Fallait bien reprendre des forces. Ainsi Philipep a gouté au Locro Del Campo et au Tamal. Pour ma part, j´ai testé le Lomo al Champiñón. Un régal ! Meme si, un morceau de viande 400g, c´est un peu déconné quand meme…
Locro del campo... c´est a dire dans son pain de campagne...
Tamal : farine de maïs fourrée a la viande , le tout cuit dans des feuilles de maïs
Lomo al champiñón !
Et quand on s´est senti mieux, on a fait une belle balade dans la nature… En allant au bout de la ville en bus, on arrive au début d´une petit randonnée qui grimpe dans la foret. Magnifique, avec ses plantes tropicales, la mousse recouvrant le sol… on se serait presque crus en Nouvelle Zélande…!
Arrivés au sommet, on a fait un tour en bus local, assisté à une sortie d´école en mode « sauvage », puis sur les indications d´un mioche de 5 ans on est allés déjeuner des empanadas et sandwich de Milanesa a tomber.
Mais ou ki va ?
Le fruit inconnu
On a aussi fait la rencontre d´un groupe de francais en échange universitaire dont l´année se terminait dans la semaine… z´étaient bien tristes de rentrer…
Quand on se noie dans le babyfoot pour oublier...
On a fait une soirée « arabe », c´est-à-dire, cuisine type orientale mais surtout avec de la viande. On est en Argentine quand meme ! Ca a été l´occasion de rencontrer Florencia, qui parle très bien francais (mais avec un accent belge ^^), et Mariana, des copines de nos hotes.
Sebastian et ses empanadas al arabe
Martin et ses keftas
Philippe, Mariana et Florencia... et les feuilles de vigne
Mais… j’avais failli oublier de vous parelr de Panqueque (le chien) et Ramona Flowers (la chatte). Entre eux, c’est l’amour fou ! Je vous laisse juger…
Et puis un beau jour, après avoir fait le plein de bouquins à lire (en espagnol eh oui ^^), on a fait nos adieux à Martin seulement, Sebastian et sa copine Sonia étant partis en Bolivie… nous ouvrir la route peut-etre…
Le Maté… institution d´Amérique latine. Institution en Argentine.
Tout le monde boit du Maté, tout le temps et avec tout le monde. Ca résume à peu près ce qui se passe ici.
Je vais maintenant expliquer un peu… Le Maté c´est une sorte d´herbe de couleur verte sur laquelle on verse de l´eau avant de la boire à la paille.
Bon, pour etre un peu plus précise, le Maté c´est le nom de la tasse avec laquelle on boit l´herbe a Maté. Et la paille s´appelle « bombilla »
Et on peut trouver Maté et bombilla partout, chez tout le monde et meme chez ceux qui disent qu´ils ne boivent pas de Maté. Alors, evidemment, on a très vite gouté. Et au début c´est assez dégueulasse… Mais… pas si etrange que ca… 😉 Vous vous rappelez la 1ère fois que vous avez gouté au café ?
Et maintenant, quelques semaines plus tard, on trimballe avec nous nos 2 tasses à Maté, nos 2 Bombillas et notre herbe a Maté ! Des vrais Argentins ! Et d´ailleurs ca les fait bien marrer les gens de nous voir nous préparer la mixture.
Et meme si on est des ptits etrangers et qu´on respecte pas toutes les règles qui entourent cette boisson, et ben on aime bien en boire…
Ici, une petite illustration de la préparation par Sebastian (dit « le loco » mais ceci est une autre histoire…) :
Recherche du meilleur endroit pour deguster son Maté
Déja il vous faut du Maté et de l'herbe a Maté
Et la Bombilla !!!
On met l'herbe dans son Maté... comme ceci oui
On verse, on verse...
Pas plus haut que les 3/4 du Maté
Puis on pose le plat de la main sur le Maté... et on mélange
... et on enleve le depot de poussiere. Ca diminue l'amertume de votre boissson préférée
Ensuite on met un peu d'eau pour humidifier l'herbe a maté
On met la Bombila, et on a aspire doucement pour ne pas se cramer la bouche
Et comme on est ben content, on recommence !
Maintenant que vous avez bien compris la technique, sachez qu’il existe plein de facons de se faire un Maté. Ca dépend d’ou vous vivez, de votre age, de votre culture familiale… Illustration :
A l'étudiante
A l'Uruguayenne (en marchant dans la rue, ou ailleurs)
Quand on a fini par fuire de chez nos hotes fermiers, on s´est rendus directement a San Agustin de Valle fertil, petite ville sans prétention, mais à partir de laquelle on a un accès direct jusqu´à la Lune. Bon, plus exactement la Vallée de la Lune. Mais ca, je vous en reparlerai plus tard…
Meme si on se fait choper dès la descente du bus par un rabateur d´hotel, eh ben on n´est pas decus, On arrive dans un hotel simple mais fonctionnel tenu par un gars bien gentil et serviable. Cerise sur le gateau, c´est pas cher du tout, 60 pesos, petit-déj inclus. Et… pas besoin de passer 1h dans le froid a chauffer l´eau pour la douche ! En plus, il fait bien chaud dans les chambres. On est heureux.
Là, on va passer quelques jours a se détendre, faire des balades et réfléchir a notre avenir ! Dans les environs on peut aller voir des pétroglyphes, anciennes inscriptions gravées sur les pierres par les indiens. Et voici quelques trouvailles de balade :
On a aussi tenté de se rendre dans un village pittoresque. Après avoir valeureusement traversé des routes inondées par le fleuve, on a du rebrousser chemin devant l´une d´elle dépassant nos compétences mais surtout les miennes.
Et puis on a aussi visité un petit musée un peu fourre-tout, le Pachamalui, comprenant une partie sur la population indienne native. Point étonnnant : ils ne connaissaient pas l´utilisation du fer avant l arrivée des colonisateurs espagnols au 16è siècle !
Et puis après quelques jours pépères, on a été cons. On a été un peu manipulés aussi… mais ce qui est sur c´est qu´on a booké un tour nous emmenant sur la Lune plus tot que ce qu´on aurait voulu ce qui nous a fait quitter notre havre de paix. En effet, aller sur La Lune signifiait préparer nos sacs et enchainer sur un bus nous emmenant autre part…
Moi, j´ai mal encaissé le coup, mais ca, c´est une autre histoire. Le plus important ici c´est que la Lune c´est encore mieux que ce qu´on imagine…
Bon, La Lune, c´est donc la Vallée de la Lune ou Ischigualasto. C´est là que les fossiles de dinosaures dont on a déja parlé a San Juan, ont été retrouvés. Comme tous les lieux amenant à la découverte des dinosaures, c´est assez torturé. Il y a eu des mouvements de plaques tectoniques, je vous le dis !
Bref, gros coup de coeur, les photos parlent d´elles memes !
Et puis on a enchainé sur un bus, puis 4 heures d´attente avant un autre bus pour la nuit. C´est à peu près à ce moment là que je suis tombée malade…
A moi (les toilettes) de Tucumán !