Puno et les iles flottantes

(Le 15 septembre 2011)

Sur le trajet entre la Isla del Sol et Cuzco, il y a un arrêt presque obligatoire pour changer de bus a Puno. Puno se trouve sur le Lac Titicaca mais du coté Péruvien. Comme il y a 4h d’attente entre les 2 bus, difficile de resister au tour organisé qui emmène voir les iles flottantes du lac. Apres 5mn de bus et 15 min de bateau dans les roseaux, on arrive dans une zone du lac où se trouve un grande partie des iles flottantes. Les familles nous attendent dessus, sourire au lèvres. En faite ils ne vivent pas sur ces iles flottantes. Celles-ci ont été construite pour nous dans un style antique. Eux vivent plus dans des contruction en taule que dans des cabanes en roseau. La vingtaine d’iles qui nous entourent sont là pour les touristes.

Ceci n’enleve pas totalement le charme de la visite. On nous apprend dans le détail comment se construisent les iles et comment les gens en sont venus a venir habiter ici au moment de la conquetes Inca. Les iles sont vraiment flottantes car construite avec de gros morceau de « tourbe » gorgée d’une plante tres spongieuse et donc flottante. La plante peut aussi se manger : merci dame nature. Le truc le plus désagréable de la visite est quand la famille chante « Vamos a la playa » pour nous dire au revoir. Visite brève mais intense.

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Titicaca… vraiment mythique et toujours plus de copains

(Du 12 au 15 septembre 2011)

Encore une fois le voyage passe par la découverte d’un lieu déja connu de notre imaginaire. Qui faut il louer pour l’entretiens de la culture de ces noms enchanteurs ? Quels ouvrages ? La gloire de mon père ? Vipère au poing ? Le tour du monde en 80 jours ? Quoi qu’il en soit les fait sont là, à nouveau : on va enfin connaitre ce qu’on connaissait déja !!!!

Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde. Il est en effet situé a 3812m d’altitude, soit plus de 150m au dessus de La Paz (3660), déja la capitale la plus haute du monde. Le voyageur s’accroche a ses poumons et le risque de mal d’altitude est bien présent. En partant de La Paz, il suffit de 4h de bus pour arriver a Copacabana ville balnéaire située du coté Bolivien du Lac. De là le plus intéréssant est de ne pas rester dans cette ville touristique pleine de hippies marchands de bracelets, et de partir en bateau pour visiter la Isla del Sol. Dans la cosmogonie Inca, c’est sur cette ile qu’est né le soleil.

Avec un groupe de 3 français rencontrés à l’embarquement du bateau, nous faisons le maximum pour réussir à aller dormir au nord de l’ile. C’est l’endroit le moins touristique. L’arrivée est splendide au moment du coucher du soleil. Les 3 français (Pierre Thibaut et Cyril) qui 2 jours avant descendaient de l’avion pour subir l’agitation de La Paz sont conquis. Nous aussi !!!! ce petit village au nord de l’ile est bien calme et les truites dégustées au diner ne gachent rien. Le plus ennuyé est Cyril qui subis de plein fouet le mal d’altitude. Apres avoir vomis sa soupe de tomate et pris l’aspirine que Fadia lui a fortement recommandé, il passera une nuit potable et se reveillera comme un charme. Le petit dejeuner tous les 5 est aussi agréable que le diner et vient l’heure de se quitter.

A peine ces 3 copains partis que nous en rencontrons 2 autres. Aux moment de faire la ballade du jour Fadia entame la conversation avec une Allemande qui descend du bateau taxi du matin. On se retrouve vite a papoter 1h avec elle et son compagnon. Ursula et Mikael vivent sur un bateau depuis 4 ans et avant ça ont vecu 7 ans dans le sud de la france. La conversation se fait donc en général en Français. Vers midi, après avoir revu la bande des 3 français, nous recroisons Ursula et Mikael dans les ruines du labyrinte. On fini la journée ensemble, c’est ça les rencontres de voyage. Ursula et Mikael son sur la même tendace que nous en ce qui concerne la bouffe et l’art de vivre. Le soir à nouveau de la truite du lac titicaca importée du canada.

C’est à nouveau après le petit déjeuner que l’on quitte ces nouveaux copains. Aujourd’hui nous traverserons l’ile du nord au sud. La ballade sur la crête est bien sympas, on a une vue imprenable sur le lac et les différents coins de l’ile. Le soir nous logeons dans le village du sud et le lendemain le bateau de 10h30 nous ramène  a Copacabana d’où partira le bus pour le Pérou. 1 journée de plus sur l’ile aurai été bien venue pour pouvoir profiter du calme et faire les micro ballades dans tous les recoins de l’ile.

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La Paz… de nouveau le souffle coupé

(du 4 au 12 septembre 2011)

Arriver à La Paz, ca voulait dire un long… long trajet…

Pour rappel, on partait du nord du pays, l´extreme nord tropical du pays. On a donc eu droit a 15 heures de bus, dossier à peine inclinable. Je vous raconte pas la nuit ! Les pieds gonflés quand on arrive a Rurrenabaque…  Eh oui, on a à peine fait la moitié du chemin là. Après une douche et une nuit à l´hotel on enchaine sur un autre bus de 20 heures cette fois-ci ! Toujours sans siege confortable. Le confort ne se paye pas ici, il n´existe tout simplement pas dans cette partie du pays.
Néanmoins, durant le trajet, on assiste aux Chaqueo, ce sont des feux déclenchés par les paysans en periode de secheresse, parce qu´ils pensent que la fumée va créer des nuages puis de la pluie. En attendant, le paysage est dévasté. On a aussi vu des dizaines et des dizaines de crocodiles… mais le spectacle était tellement impressionnant que je n´ai pas pensé à les prendre en photos.

Bref, arrivés à la Paz, on est un tantinet fatigués ^^  et pour une des rares fois depuis le voyage, on se paye un hotel super confort, et assez cher…  Eh bien on n´y restera qu´une nuit : la douche est électrique et donne des coups de jus quand on touche le robinet. Pour le coup Philippe trouve ça insupportable. Le petit dej inclus est assez minable. Et nous, on est un peu des pinces en voyage…  Alors on se déménage.
Là, je ne dis pas que ça a été facile… au vu de la gastro que je commence gentiment…  Philippe est là pour s´occuper de moi. Puis je vais mieux et là c´est lui qui va pas bien. Puis ça revient pour moi… bref, on a joué au yoyo comme ca pendant 7 jours…!  Jusqu´à ce qu´on s´aperçoive que l´on se faisait une intoxication alimentaire aux sandwichs qu´on mangeait religieusement chaque soir !
Oui, je sais , on a été longs à la détente. Mais dans nos tetes, on est passés par toutes les hypothèses :  « ah ! Mais ça doit etre l´altitude, ça va passer… »   » Ah ! c´est la glace qu´on a mangé, c´est sur, y avait des glaçons dedans ! »… etc…

Fadia malade

Mais que je vous rassure, on a quand meme pas mal profité de la ville, qui, on peut le dire, nous a enchantée !!!  Et ce, malgré nos indigestions, et malgré les maux de tetes dus au mal d´altitude et l´essouflement au bout de 10 pas…
C´est qu´elle est chouette La Paz, une vrai ville bien vivante, avec une vraie personnalité. Fini le plan en échiquier, ici, les rues tortillent, montent ou descendent (mais montent beaucoup quand meme…), sont pavées. On adore !
Et voici ce qu´on peut voir du haut d´un des points de vue.

Philippe et un pote de passage

Foetus de lama ( a enterrer sous sa maison pour porter bonheur)

Les boliviens aiment autant manifester que nous en France !

Le musée qui nous a le plus enchanté, c´est celui rattaché à l´Eglise San Francisco. Déjà, c´est un beau batiment, on a le droit à une visite guidée avec l´entrée et on apprend un paquet de choses sur l´histoire de La Paz, son indépendance, les indigènes. Et, très intéressant :  après l´arrivée des espagnols, la vague d´évangélisation a bien marché (surtout grace aux jésuites). Néanmoins, lors de la représentation du chemin de Croix (quand Jésus marche en portant sa croix pour arriver à son lieu de crucifixion), au lieu des Romains qui l´accompagnent, les peintres indigènes ont représenté des conquistador espagnols.
Le fait qu´ils aient accepté la religion chrétienne tout en manifestant leur rejet de ceux qui l´ont apporté montre la complexité de la relation colonisateur/colonisé.

Bon, on est aussi allé au musée de la Coca, lui aussi bien intéressant. En plus on l´a fait avec le bon mal de tete du mal d´altitude. Un comble alors que la coca aide à en supprimer les signes… On se promet d´en macher plein dès le lendemain !

Toujours sous le coup de ce satané mal de tête, nous sommes allés voir les ruines de Tiwanaku. Pour ne pas mettre de sous dans les poches d´une agence, on y est allés par nos propres moyens. Mais on a souffert. Mal de tete et fatigue ne nous ont pas empeché de prendre un peu de plaisir à la visite. Il s´agit de temples pré-incas, pas mal détruits mais dont l´ampleur est remarquable.

Et puis, on est aussi allés au musée ethnographique et folklorique, avec des masques indigènes super impressionnants (croyez-moi sur parole, les photos étaient interdites) et un film sur les étapes de fabrication de la laine d´Alpaca (le cousin du lama).
Le musée d´art moderne a donné des envies à Philippe. Vous en saurez peut-etre plus un jour ^^

Et puis… et puis… après en avoir parlé avec les ptits Suisses, Sophie et Nuno, on s´est laissés tentés par la descente en vélo de la Route de la Mort. C´est une route « bordée! » par des ravins allant jusqu´à 600  métres de profondeur et avec quasi aucune barrière de sécurité. Pour pimenter tout ça, elle est en descente tout du long, passant d´une altitude de 4700m à… 1200m !
Bon, elle porte son nom du fait des nombreux accidents mortels (sans dec´ ^^) survenus. Et tristement le dernier date d´il y a 4 mois, une japonaise. Du coup, on se promet d´etre très prudents, on traite avec une agence sérieuse et tout. Sauf que, manque de bol, je suis malade toute la nuit avant (je vous ai déjà parlé de nos sandwichs empoisonnés ???). Le matin meme, il est impossible d´annuler ou reporter et après quelques cachetons je décide de monter dans le minibus et voir comment je me sens. Et puis… finalement, après avoir maché de la coca en trajet, je me sens super bien lorsqu´on arrive au point de départ.
Journée super forte en adrénaline. On a une vue superbe tout du long. Et meme si les 5h de vélo sont éprouvantes, on est super contents. Le guide nous faisait ralentir aux passages dangereux, et on a fait quelques pauses salvatrices. Et en prime, après le déjeuner dans le resto « La Jungla », on a le droit à une visite guidée du jardin tropical, par Atila, un hongrois expatrié. Il ne connaissait pas le fameux dicton « Là où Atila passe, l´herbe ne repousse pas… » mais son jardin démontrait largement le contraire…

Et puis voila. On a aussi beaucoup regardé la télé à l´hotel, et surtout les 3 derniers jours où les sandwichs ont été les plus virulants. On a même dû reporter a 2 reprises notre départ de La Paz.
Finalement, on se met dans un bus un matin en direction de Copacabana… A nous le lac Titicaca !

Photos en vrac :

Encore une des nombreuses fetes...

Chocolat bio bolivien

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Rio Mamore

(du 25 aout au 1er septembre 2011)

Il ne nous aura fallu qu’une journée a Trinidad pour trouver le bateau de nos rêves et pouvoir faire la croisière de nos rêves. Apres être sortis du bus à la fraiche, avoir trouvé un hôtel et ne pas avoir trouvé de laverie, on est allé faire un tour a l’embarcadère le plus proche (Los fuentes) pour parler è tous les capitaines sur place. L’un d’entre eux pouvait offrir une cabine, ce qui évitait de courir acheter des hamacs et moustiquaires.
Après une nuit courte, un passage au marché a 6h30 (Sur le chemin de l’embarcadère) à permis d’acheter une cargaison de fruits pour 8 jours et du materiel de pêche. 3 énormes papayes pour 1 euros, une pasteque pour 50 centimes et 9 pomelos pour 90 centimes, bref on a vraiment mis la main à la poche pour assurer en vue des futurs plats de riz. Le bateau est parti a 8h30.

Notre vie sur le bateau. Ce fut vraiment la glande. Bien conscients de ce privilège, on a glande pour tous ceux qui voudraient en faire autant mais qui ne pourrait pas sacrifier 1 semaine de leur 5 semaines de vacances pour glander au milieu de l’amazonie. Donc on l’a fait à fond, pour toutes et pour tous. Les journées ont commencé à 5h45 au démarrage du moteur (Il y en a qui ont un boulot sur ce bateau…). Après avoir profité du lever du soleil, c’est à 7h30 que s’ingurgite le petit dejeuner. Ensuite, en attendant le repas de 11h30,  une sieste ou de la lecture, ou encore de la lessive ou le vidage de quelques poissons, avant qu’il ne fasse trop chaud. C’est aussi pour anticiper les chaleurs que le repas est pris a 11h30. Effectivement, après le repas et jusqu’a 16h, il est difficile de se sentir une forme du tonnerre sous ce ciel de plomb. Bien que l’on soit a l’abris, la chaleur pourrait faire fondre du plomb et on se demande comment résistent les 2 matelots qui passent leur journée a l’avant de la citerne que le bateau remorque, en plein soleil.
17h30, il faut encore manger. On a taché de faire un peu la conversation au capitaine qui nous a convié à sa table, sa petite table, ou il mange usuellement seul. Néanmoins il retourne toujours vite au boulot et n’est pas non plus un grand locuteur.
Jusqu’a 18h30, encore quelques magifiques couchers de soleil… Pourquoi se priver.
Apres 18h30 arrivé officielle des moustiques. Sur le bateau on a encore un moment de répis mais tres vite les gars qui sont sur la citerne toute blanche se font bouffer tout cru. Fadia se cache dans la chambre. Pour ma part je tache de survivre.
Vers 19h le bateau s’arrete et 1/2h après je commence a pecher sur le pont jusqu’a 21h30 22h. Les moustiques me bouffent au travers des fringues à manches longues et sur les mains. Le produit à moustique n’a que peu d’effet. La pêche est plutot bonne. Chaque soir j’ai sortie entre 4 et 7 poissons-chat appelles ici blanquitos. Pas un seul piranhas, dommage.

La bouffe. Le régime a été simple : riz, pâte, yuka (Sorte de racine blanche genre manioque). A coter un peu de viande et les poissons pêchés par les matelots et moi même. Exceptionnellement, les matelots ont ramené un crocodile lors de leur sortie pêche nocturne. Il avait eu la maladresse de passer pres du canoé et a pris un méchant coup de machette a l’arriere du crane. Ses 4 kilos de viande ont été angloutis rapidement. On avait déja mangé du crocodile (Ou caiman, difficile á dire) au Vietnam et ça a été l’occasion de se confirmer que le croco c’est vraiment très bon. Sur 8 jours, et 24 repas, nous n’avons eu le droit qu’a une demie tomate en salade chacun. C’est vraiment triste. Difficile de comprendre comment on peut rester en bonne sante comme ça. Mais ceci ne nous regarde pas. A coter, heureusement qu’on avait emporté le stock de fruit.

La vie de l’equipage. Le bateau sur lequel nous sommes monté, comme tous les bateaux de ce parcourt sur le Rio Mamore, est une sorte de remorqueur avec tout l’équipement pour faire vivre l’équipage. Le but du jeux est d’y accrocher une cargaison pour remonter ou descendre le fleuve de Trinidad à Guayaramerin. Certains poussent des vaches, de la ferrailles, des denrées. Nous on a poussé une barge citerne de 500 000 litres remplies a hauteur de 340 000 litres d’essence. Donc pas trop pleine parce que la saison est sèche et qu’on va jouer à ne pas toucher le fond pendant le voyage. Il y a 3 matelots qui aident a amarer le bateau à la barge et qui ont aussi la lourde de tâche de se coller tout à l’avant de la barge pour sonder la profondeur de la rivière avec de grandes perches sommairement graduées. Il y a 2 pilotes qui se relaient pour diriger le bateau et lire l’eau jaune qui cache des bancs de sable. Il y a le capiatine qui ne pilote plus mais part 5 ou 6 fois par jour avec un cannot , en avant du bateau, pour faire des sondages préliminaires avec un des matelots. sinon il reste sur le pont et garde un oeuil en permanance sur la rivière traitresse. Il y a enfin la cuisinière dont on connait le boulot :  faire peter les féculants. Le bateau s’est retrouvé bloqué 3 fois sur les bancs de sable. La dernière fois c’etait d’ailleur vraiment une surprise et des trucs se sont cassés la gueule sur le bateau. Presque chaque fois, il aura fallu 1h30 de manoeuvre pour se decrocher du sable. Un autre boulot des matelots est d’arroser la citerne d’essence tous les quarts d’heure pour que ca ne chauffe pas trop.

Pecher. Donc j’ai pêché prèsque tous les soirs en compagnie des amis moustiques. Je n’ai sortie que des blanquitos, des poisson-chats du coins. Il faut dire que l’année dernière il y a eu un hiver étrangement froid pour la région, autour des 5 degrés, et ça a decimes pas mal de poissons et de tortues. Les variétés sont donc virtuellement réduites et la taille des poissons est objectivement reduite. Vu le nombre de touches que j’ai eu pendant ces 8 jours, j’imagine que ca devait être vraiment impressionnant de pêcher ici avant ce fameux hiver.

Les animaux. Evidemement on etait aussi la pour voir des animaux. Beaucoup de tortues mais de taille réduite. Elles aiment se mettre au soleil sur une branche d’arbre tombée dans l’eau. Parfois il y en avait 15 sur la même branche. Les crocodiles ont été plus rares. On a du en voir 5 ou 6 en tout. Les oiseaux et particulierement les grues etaient presentes  tout du long. Merveilleux souvenir d’un arret un soir a la ferme et de la vu plongeante sur le passage des escadrons triangulaire de cormorans. Le must du must, Fadia a eu la chance de voir un tigre. Le problème est que les 3 matelots sont un peu jeunes et ont pour habitude de frapper dans leur main dés qu’ils voient un animal intéressant. Toujours cette instinct de manipuler la nature. Aussi, le tigre est retourné, sous les applaudissment, dans sa jungle et comme je faisais de la lessive de l’autre côté du bateau, je n’ai pas eu le temps de le voir.

Guayaramerin. C’est l’après midi du 8eme jour que le bateau est arrivé a destination finale. Guayaramerin c’est vraiment un des bouts de la Bolivie. En face il y a le Brésil. La fille du capitaine est d’ailleur mariée a un Brésilien. Nous n’avons passé qu’une nuit dans cette petite ville calme avant de prendre un bus en direction de La Paz.

Oui c'est le tigre

Oui c'est des tortues

Attendant le taxi pour le port

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Noel Kempff Mercado… en passant par San Ignacio

(du 12 au 22 aout 2011)

Tout ne fut pas aussi facile que dans le guide de voyage…
Dans la théorie, on arrive a San Ignacio et soit on prend un tour guidé, soit on s´organise tout seul pour aller visiter le parc National Noel Kempff Mercado, du nom d´un botaniste Bolivien (dont vous pourrez lire la triste histoire en suivant le lien).

Néanmoins, on se heurte à quelques obstacles typiquement locaux :
– l´office de tourisme n´est pas ouverte le week-end… puisqu´il est bien connu que les touristes ne voyagent qu´en semaine… (!!) Vaut aussi pour les vacanciers.
– Le lundi, l´office de tourisme n´est toujours pas ouvert.
– Personne ne connait les horaires d´ouverture mais il y a quelqu´un pour nous indiquer l´existence d´un office spécial pour le parc.. Ah ah…
– Ce nouveau bureau est lui aussi fermé
– Cette fois-ci on nous dit qu´il n´est quasiment jamais ouvert, mais quelqu´un sait ou travaille a mi-temps la secrétaire du bureau… ah ah (bis)
– Arrivés au travail mi-temps, on apprend que cette dame ne travaille plus pour le bureau et qu´en plus elle a déménagé dans une autre ville…
– Entre temps, on apprend l´existence d´un bus public allant jusqu´au parc chaque dimanche… On se rend a l´agence mais, le bus ne partira pas car pas assez de passagers… ffff
– un peu acculés on est allés voir les 2 agences qui proposent le tour guidé au parc, mais le prix du transport est indécent ! La « bonne » nouvelle est que le prix est au forfait et ne change pas si on forme un groupe de 4 personnes.
– sur conseils du gars de l´agence on va  » trainer » a la place centrale en fin d´apres-midi pour degoter un couple de touristes. Le comble ! Et on reviendra bredouille…
– Entre temps on assiste a un festival de danse qui, meme s´il paralyse la ville, est assez plaisant à regarder

Vue sur San Ignacio (ca fait rever, non ?)

Vue sur notre chambre

Plage et lac de San Ignacio

Dans l´Eglise de la place centrale


Entre temps on a un coup de chance un peu virtuel… notre voisin de chambre a l´hotel est le président des guides du parc Noel Kempff. Il nous rencarde avec un chauffeur qui irait au parc prochainement. On finit par rencontrer ce gars, au doux surnom de Choco. Il nous annonce son prix : 100 bolivianos (au lieu des 100 dollars annoncés par les agences) On se donne donc rendez-vous pour le lendemain. On l´attend 1 heure. Normal, en Bolivie. Il arrive et ne s´excuse pas. Toujours normal en Bolivie. Puis en reparlant du prix, il prononce le mot qui fache : il veut 100 dollars ! Et par personne ! On se tire de là dans la 1/2 seconde qui suit. Dépités.

On a donc passé la journée entière a l´hotel après ca. On avait trop les boules, on ne voulait plus voir personne. Presque envie de tout envoyer balader et de rentrer en France tout de suite. Ah, ca vous en aurait fait une drole de surprise, hein ?! 😉
Bref, on dort, on cogite et on mate la télé. On décide d´attendre 2 jours maximum à San Ignacio si un couple se présente a l´agence. Si il n´y en a pas, on ne fera tout simplement pas le tour.
Arriva ca qui devait (ou non) arriver… doña Selva et don Jose (le couple tenant une des agences) viennent à notre hotel le lendemain soir pour nous annoncer qu´un couple de Suisses voudrait faire le tour. Et là, tout se bouscule, en l´espace de 3 heures, on rencontre les nouveaux copains Suisses, Sophie et Nuno, on fait les courses pour le trek, on boucle nos sacs et on s´engouffre dans la Jeep de Jose. La raison de cette précipitation : un blocage des routes est en train de s´organiser et après minuit tout sera bloqué pour 48 heures. Il faut donc speeder pour passer le poste controle et après on campera au bord de la route pour la nuit. Le début de l´aventure !

Nuit minable. Reveil en mode mal de crane qui dure toute la journée. La route est franchement pourrie mais la jeep de Jose l´est encore plus… On est en mode shaker pendant 7 heures ! Néanmoins on arrive a La Florida (le village d´accès au parc) assez tot pour faire un tour de canoe bien chouette. On voit une loutre, un mammifère de la famille du tapir, pleins de chouettes oiseaux et Philippe, qui ne se balade jamais sans sa canne a peche, reussit a attraper 2 piranhas… qui reussissent à se sauver au dernier moment !

Sophie et Nuno

Monsieur le pecheur !

L´eau a la pompe

L´entrée officielle du parc Noel Kempff

 

Après une bonne nuit dans une baraque-hotel faite de bois, feuilles de palmier et moustiquaire, on part avec Juan Carlos, notre guide pour 3 jours et Trinidad, notre cuisinière.

En fait on s´est tapé encore quelques bonnes heures de Jeep déglinguée sur route défoncée mais cette fois-ci avec un passage de rivière assez impressionnant via une vieille barge.

Puis on a traversé la jungle sur une route bien étroite durant laquelle les gars sont montés a l´arrière en mode aventurier, où il fallait se baisser pour ne pas se faire fouetter le visage par les branches et lianes trainant des arbres. Mais enfin, ca a eu l´air de leur plaire. Pendant ce temps sous une bonne chaleur tropicale Sophie et moi on a discutaillé.

En arrivant au bout de la route on a mangé un repas préparé par Trinidad avec les moyens du bord, quelques branches pour faire du feu et une marmite suspendue astucieusement. Et en terminant le repas on s´apercoit que José (le gars de l´agence) s´est reservi une assiette, mangeant ainsi la part de la cuisinière ! On est tous assez choqués, d´autant plus qu´elle va aller marcher quelques heures avec nous tandis que le gros José va se mettre dans sa Jeep et rentrer se coucher…! Nous y reviendrons.

On part donc pour 2-3 heures de marche en foret à bon rythme, et heureusement pusiqu´on arrivera juste à temps pour admirer le coucher de soleil depuis la petite colline au dessus de notre camp pour la nuit. La marche en foret sera l´occasion de voir quelques singe-araignées, mais d´assez loin. La foret est bien dense et on discute pas mal entre nous ce qui fait que l´on ne verra pas grand chose d´autre.

Le lendemain, c´est la montée de la Meceta. Pour le coup, on se laisse offrir des feuilles de coca à macher. Juan Carlos, le guide est assez addict. Il faut macher un peu les feuilles et les mettre entre la joue et la gencive et avaler régulièrement le suc qui s´en dégage. On est censé mieux supporter les efforts, et ce qui est sur, c´est que la montée ne m´a pas parue très dure. Puis on arrive au camp, caché dans un bosquet. C´est assez mignon de premier abord jusqu´à ce qu´on se retrouve entourés d´abeilles. On se met donc directement en route pour la Pisina, une sorte de bassin paradisiaque accessible après une petite heure de marche. En chemin, on verra (de très très loin cette fois-ci) des biches sauvages et quelques perroquets.

On a tellement chaud en arrivant à la Pisina qu´on se jette littéralement dedans ! C´est un vrai bonheur, l´eau est claire et fraiche et il y a ces fameux petits poissons qui, quand on reste immobile, viennent nettoyer la peau. C´est un peu bizarre comme sensation mais intéressant tout de meme. Puis quand on est bien raffraichis on sort pour se secher et se rhabiller et là on se fait de nouveau attaquer par des dizaines d´abeilles. D´après Juan Carlos elles ne piquent pas…

De retour au camp, c´est le moment de manger et là c´est un véritable cauchemar avec les abeilles. Et comme elles sont vraiment super nombreuses et se foutent partout je me ferai piquer à 3 reprises ! Horrible ! Et pour des trucs trop betes, genre, tu plies le bras, il y en a une dans le pli du coude à ce moment là, eh ben elle te pique parce qu´elle se croit attaquée ! Ce qui fait que dans un élan général, on monte nos tentes pour s´y réfugier alors qu´il n´est que 14h. Pas d´autre choix. En fin d´après-midi, on part avec juan Carlos pour admirer la danse des perroquets rentrant dans leur nid. Il y en a vraiemnt pas mal et effectivement, ils marchent par couple inséparables. On verra furtivement un Toucan dans le tas.
Le soir, il n´y a plus d´abeilles, ces petites merdes sont allées se coucher et nous on respire enfin au camp. Après diner les gars et Sophie partent observer les étoiles et essayer de voir un tapir.
Pendant ce temps là je discute avec Trinidad, la cuisinière qui est une femme super téméraire. A un moment on entend un bruit et en un instant elle est au bout du camp avec la lampe torche, cherchant la bestiole. C´est un petit possum.

Le lendemain, on se lève avant l´aube, genre 4h30 pour aller voir de nouveau les perroquets. Mais cette nuit un fort vent s´est mis à souffler et ne perd pas en intensité au lever du jour, ce qui fait qu´on ne verra quasi aucun animal. On refait tout le parcours a l´envers, descente de la Meceta, traversée de la foret, mais cette fois-ci en grelottant presque.

On retrouve donc Jose au camp de base. Entre temps, on a eu l´occasion de rediscuter avec les copains et on est assez remontés. A la reflexion, le prix qu´il nous a facturé pour la Jeep ne se justifie pas du tout. Elle est en mauvaise état, on la paye meme le jour ou on marche en foret, et en plus il nous a imposé une augmentation de dernière minute qui est passée dans les conditions de précipitation du jour du départ. Et puis, il a mangé le repas de Trinidad le 1er jour !

On retourne ensuite a La Florida après que Juan Carlos (ou Jean Charles comme aime à l´appeler Philippe 😉 ) ait fabriqué un manche de hache devant nos yeux ébahis. 30 mn chrono pour trouver l´arbre adéquat, couper, tailler et adapter le manche à sa pièce métallique !

Ce soir, à la Florida, les gars partent pecher, ce sera la 1ère peche fructueuse pour Nuno. Sophie et moi on se raconte nos vies, on passe un bon moment. Tiens, pour la petite histoire : Le frère jumeau de Nuno est marié avec la soeur ainée de Sophie ! C´est fort, non ?

Ce soir là on mangera un gros tas de poissons-chat, piranhas et un autre truc dont je ne sais pas le nom. Trop bon. Jose part se coucher en faisant la gueule parce qu´on ne l´a pas cru quand il a dit qu´il fallait partir a l´aube demain. Il s´est meme mis à prétendre qu´il fallait 12 heures pour rentrer a San Ignacio. Ce à quoi je lui ai rétorqué qu´au prix journalier, on pouvait se permettre une grasse matinée.
Au final, on part vers 9h30. Le gros Jose n´a pas prévu son repas et on doit partager le notre avec lui. Et on arrivera finalement au bout de 7 heures à destination…

Ensuite, on va passer encore un peu de temps avec nos nouveaux copains. Eux sont partis pour un voyage de 1 an, 6 mois en Amerique du Sud et 6 en Asie. Ils en sont donc au début. On partage pleins d´histoires de voyages, des bons plans puisque eux viennent du Pérou où on va se rendre et vont ensuite en Argentine d´où on vient.
C´est un couple bien dynamique et le rythme de nos déplacements va sensiblement s´accélérer à leur contact. Ca nous fait pas de mal je vous le dis parce qu´on venait de glander comme des morts depuis 3 semaines.
Et c´est vrai que quand on se quittera à Santa Cruz ca fera quelque chose… On se reverra en Europe !

Photos en vrac :

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